Les syrphes ne sont pas des guêpes ni des abeilles

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Les Syrphes au Jardin

Combien d’entre nous ayant déjà vu cet insecte se sont dit que c’était une guêpe ! En effet, les syrphes imitent très bien les guêpes et ils sont souvent confondus et craints par l’homme (pour ceux qui craignent les guêpes) ! Alors que ce sont des insectes totalement inoffensifs ! Les syrphes ne piquent pas ! En réalité les syrphes font partie de l’ordre des diptères, c’est à dire l’ordre des mouches. Contrairement aux guêpes qui font partie de l’ordre des hyménoptères.

Comment faire la différence entre les syrphes et les guêpes ?

Les syrphes ont deux vols. L’un est statique, ils peuvent voler sur place et paraissent vraiment immobiles dans les airs. C’est déjà un critère qui l’écarte de la guêpe qui ne peut pas voler sur place. Le second vol est tellement rapide que l’on ne les distingue réellement que lorsqu’ils reviennent à une position statique. Ensuite lorsque l’on les regarde bien on s’aperçoit que les yeux des syrphes sont vraiment plus gros que ceux des guêpes. Les syrphes ont deux ailes contrairement aux guêpes qui en ont quatre. Enfin le syrphe n’est pas pincé à la taille, il n’a pas la « taille de guêpe ». Il existe de nombreuses espèces de syrphes, la majorité imitent la guêpe mais d’autres imitent les abeilles ou encore les bourdons.

Les syrphes utiles au jardin

Le syrphe est un grand massacreur de pucerons. Une larve en tue 300 en une nuit !

C’est également un pollinisateur efficace. Les adultes se nourrissent du pollen et du nectar de coquelicot, pissenlit, menthe, phacélie, carotte sauvage, achillée millefeuille, bouton d’or, chicorée ou pâquerette. En volant de fleur en fleur sur de longues distances, il répand les grains de pollen et participe ainsi à la reproduction des végétaux.

Un redoutable nettoyeur : les larves de certaines espèces se nourrissent de débris de végétaux en   décomposition. Les syrphes participent donc aussi au grand recyclage naturel. Autant de raisons pour l’attirer et le retenir au jardin.

 

Comment favoriser la venue du syrphe ?

Plantez les fleurs qu’il aime : marjolaine, sédums, ibéris, lis, résédas, ombellifères. Évitez les fleurs doubles dont le coeur lui est inaccessible.

Laissez fleurir quelques belles « mauvaises herbes » (coquelicot, pissenlit, carotte sauvage, sureau, séneçon, molène, orge…), qui offrent aux syrphes tous les pucerons qu’ils désirent.

Plantez ou laissez fleurir des fleurs précoces, pour les premières générations de la saison (pimprenelle, souci, véronique…) et des fleurs tardives, pour les retardataires (tournesol, chardon, pissenlit).

Coupez les fleurs mortes des buddléias, des anthémis, de la valériane, pour les forcer à produire une deuxième vague de fleurs, un nouvel apport de nectar pour les insectes de fin de saison.

Pour faciliter l’hibernation du syrphe et de la petite faune, laissez dans votre jardin une grande diversité d’abris naturels (tas de bois et de feuilles mortes, fagots, tas de pierres, herbes sèches…).

Et bien sûr, évitez tout traitement chimique !

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